Principe de permaculture 4: "Appliquer l'Autorégulation et Accepter le Feedback" à la ferme PerrineKope

Le principe de permaculture #4, "Appliquer l'Autorégulation et Accepter le Feedback", est une pierre angulaire pour la création de systèmes à la fois adaptables et résilients. Au cœur de ce principe se trouve l'importance d'observer les résultats de nos actions et d'apporter les ajustements nécessaires pour maintenir l'harmonie et la productivité.
En identifiant les inefficacités et en tirant des enseignements des erreurs passées, il est possible d'éviter la répétition de schémas négatifs—une idée illustrée par l’adage : "Les péchés des pères retombent sur les enfants jusqu’à la septième génération."
Un aspect essentiel de ce principe est l'agilité : la capacité à mettre en œuvre des changements progressifs en fonction des retours d'expérience. De petits ajustements itératifs permettent une approche flexible et réactive, garantissant que les améliorations soient durables et efficaces. En adoptant cet état d'esprit, les systèmes évoluent naturellement tout en minimisant les perturbations.
Pour les petites exploitations agricoles comme la ferme PerrineKope, ce principe n'est pas seulement théorique, mais une nécessité pratique. Construire des systèmes autorégulés garantit que la ferme reste durable, productive et en phase avec son environnement. Grâce à une observation attentive et à une volonté d'adaptation, l'équipe de PerrineKope peut atténuer les défis et maximiser ses rendements au fil du temps.
🐔 Comment une Clôture en Bambou a mené à une meilleure gestion de la Volaille :
Au départ, des clôtures en bambou ont été utilisées pour protéger la ferme. Cependant, de fortes rafales de vent les ont mises par terre à certains endroits, et le bambou fendu en deux s'est détérioré du fait des insectes et de l'humidite. Le feedback de ces échecs a conduit à un ajustement majeur : planter des arbres tous les 50 cm pour créer une haie naturelle.
Cette solution est prometteuse, mais un nouveau problème est apparu : les poules se sont faufilées par les interstices et à gratter leur nourriture les cultures voisines. Pour y remédier, Jacques, le fermier, a décidé d’enclore la volaille dans un espace dédié. Toutefois, avec un accès réduit à la forêt pour le fourrage, leur alimentation est devenue trop coûteuse.
L’étape suivante dans ce cycle d’adaptation a été de réduire le nombre de volailles et de produire leur alimentation directement sur place. Ce processus itératif met en évidence la nature sans fin des boucles de rétroaction, nécessitant une adaptation constante et une résolution créative des problèmes. En embrassant ces défis, la ferme continue d’affiner ses pratiques, démontrant ainsi la résilience nécessaire pour bâtir des systèmes durables.
🌱 Instauration d'une pépinière :
Au début, les arbres étaient plantés directement en terre, mais les pertes trop importantes de jeunes arbres ont poussé à adopter un système de pépinière afin d'améliorer le taux de survie.
La pépinière de la ferme utilisait initialement de petits pots regroupés dans un même endroit proche d’une source d’eau. Si cette organisation facilitait l’arrosage et l’entretien, elle s’est révélée insuffisante pour le développement des arbres, entraînant des pertes considérables. En réponse à ces défis, la ferme a adopté une nouvelle approche : transplanter les arbres survivants dans des pots plus grands et leur permettre de croître pendant au moins un an avant leur mise en terre.
De plus, la plantation est désormais réalisée pendant la saison des pluies afin d’assurer une humidité optimale aux jeunes arbres. Pour garantir leur survie durant la saison sèche particulièrement aride, un suivi rigoureux et des pratiques d’entretien adaptées ont été mis en place. Ces ajustements soulignent l'importance des changements itératifs et de l'apprentissage continu pour surmonter les obstacles et améliorer les résultats.
🥕 Innovations en maraîchage :
Les premiers essais en maraîchage consistaient à semer directement dans des planches surélevées. Si cette technique améliorait la structure du sol et le drainage, les récoltes étaient maigres. Le feedback a conduit à l'introduction du paillage pour protéger les semences et réduire l'évaporation de l'eau. Afin de protéger davantage les jeunes plants des insectes et des vents secs de l’Harmattan, des filets ont été placés sur les cultures. Toutefois, les semis restaient chétifs et les tomates qui rampaient au sol étaient petites et pourrissaient.
En réponse, la ferme a planté une haie de fruits de la passion pour agir comme brise-vent et a commencé à faire germer les graines en pépinière avant de transplanter les plants lorsqu'ils étaient suffisamment robustes. La plantation associée à grande échelle a également été adoptée, et les tomates ont été palissées pour croître verticalement, entraînant une nette amélioration des récoltes. La prochaine itération consistera à échelonner les plantations tous les deux mois afin d’assurer un approvisionnement continu en légumes et de répondre à la demande du marché en période de pénurie. Ce cycle d’expérimentation et d’adaptation s’avère essentiel pour optimiser la productivité et la résilience.
🌾 Défis et adaptations pour la conservation des récoltes :
Au départ, les récoltes étaient stockées dans une pièce d'une des cases, mais elles ont rapidement été endommagées par l’humidité et les insectes, entraînant des pertes importantes. Ce problème a conduit à une nouvelle solution : la construction d’un grenier au-dessus du foyer de la cuisine, où la chaleur et la fumée aident à conserver les récoltes. Cette adaptation a considérablement amélioré les conditions de stockage de certaines récoltes.
Cependant, les récoltes plus lourdes, comme les ignames, nécessitaient une approche différente. Une plateforme surélevée a été construite dans l’enceinte de la ferme pour les garder à l’abri du sol. Si cette solution a bien fonctionné au départ, les dindons ont commencé à attaquer les récoltes par en dessous. L'étape suivante dans cette boucle de rétroaction en constante évolution est donc d’ériger une clôture autour de la plateforme et de trouver un moyen d’enfermer les dindons sans restreindre leur mouvement de manière excessive. Ce cycle continu met en lumière l’importance de la flexibilité et de la résolution des problèmes dans la gestion durable d’une ferme familiale en Afrique de l'Ouest.
Conclusion
En appliquant de manière cohérente le principe d'autorégulation et d'acceptation du feedback, la ferme PerrineKope a transformé ses défis en opportunités de croissance. Sa capacité à s'adapter et à tirer des enseignements de son environnement illustre la puissance de ce principe de permaculture. Alors que la ferme continue d'évoluer, son histoire demeure un exemple inspirant de la manière dont les petites exploitations peuvent prospérer en appliquent la permaculture, grâce à l'observation, au feedback et à l'adaptation.
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